L’hiver va se terminer et malheureusement certaines plantes ont subi les dégâts du gel, ou tout au moins ceux des températures trop basses pour elles. Alors, plante gelée, que faire ?

Comment agit le froid ?

Une plante a, inscrit dans ses gènes, sa résistance au froid. Suivant le genre ou l’espèce, un végétal a une température plancher. Un intervalle de températures, plus exactement, qu’il vaut mieux éviter de traverser vers le bas. En effet, on donne parfois une température minimum qui est a prendre avec quelque souplesse. Une terre sèche, une durée de froid courte, une température hivernale en époque…hivernale (janvier par exemple) seront moins néfastes qu’une température peut-être moins basse mais conjuguée avec des facteurs aggravants (Les contraires de ceux énoncés plus haut). Une gelée à moins 3 degrés début avril est plus méchante qu’une gelée à moins 8°C en janvier pour un abricotier par exemple. Cela dit, certaines plantes deviennent chagrines sous l’intervalle 10-15°C ! Ce sont principalement les plantes qu’on nomme d’appartement. Sinon, elles seraient considérées comme plantes d’extérieur, ou au moins d’orangeraie…

Vous aurez compris que chaque plante a ses petites préférences en terme de chaleur. Les arbres caducs, perdent leur feuilles en automne, d’où leur qualificatif de caduc, et le peu d’eau qui reste dans le bois est protégée par l’écorce, ce qui leur donne un caractère plus résistant sous nos latitudes. Cela dit, si l’eau contenue dans les vaisseaux – la sève – gèle, les tissus de la plante éclatent et la survie du végétal est compromise. C’est ce qui arrive souvent aux plantes ne présentant pas d’écorce ou une très fine. L’eau augmente de volume en se transformant en glace, et hop ! tout est fichu. La plante est gelée ! On s’en rend compte…au dégel !

Que faire quand on a une plante gelée ?

La plante en question est grillée. Plus de feuille, des rameaux tout secs, un système racinaire qui ne tient plus rien. C’est courant chez les plantes molles : géranium, Dipladenia, Agathea, Dimorphotheca… les petites plantes à massifs qui ne sont vivaces que sous le climat méditerranéen et encore, les bonnes années. Dans ce cas, on enlève tout et on attend les beaux jours pour les remplacer.

Où se situe le risque si la plante ne parait pas complètement morte? Dans la pourriture ! Ce champignon qui se développe souvent au collet des plantes, la jonction entre les parties aériennes et les racines. Il peut y avoir une nécrose due au froid et le champignon fait le reste jusqu’à la mort de la plante, voire au-delà. On voit ce phénomène sur les jacinthes, les primevères. Rien à faire non plus à part retirer les plantes atteintes.

Là où les questions se posent vraiment, c’est pour les arbres et arbustes. Mimosa, eucalyptus, agrumes, laurier rose… ou bien des plantes dont la transplantation est récente, donc fragiles. Les feuilles sont tombées et le printemps, arrivant, rien ne se passe. Pas le moindre petit bout de bourgeon qui montre du vert ! Que faire ? RIEN ! mais rien du tout. Si vous avez la bougeotte du sécateur, oubliez ! Laissez faire, et…attendez. Et patientez, peut-être jusqu’en juin. La plante repartira – ou pas- mais dans le cas où elle aurait envie d’orner encore un peu votre jardin, les nouvelles pousses se font parfois attendre. C’est dommage tout de même de couper un arbre croyant qu’il est fichu alors que le printemps pour lui, a pris juste 2 à 3 mois de retard. Il sera toujours temps de couper ce qui est sec.

Dans le cas de végétaux à feuillage persistant, où le froid aurait endommagé le feuillage mais qui reste encore accroché, vous pourrez tailler mais lorsque la sève sera active, courant avril. La cicatrisation est plus rapide.

Vous aurez compris qu’il est urgent d’attendre.

En attendant vous pouvez continuer votre lecture sur les voiles d’hivernage