On a souvent entendu dire « si on ne traite pas on a rien ! » Est-ce bien vrai ? Que faudrait-il faire dans son jardin pour se passer de pesticides ?
Nous allons essayer d’y voir clair dans l’utilisation des produits jardin et comprendre la problématique qui se pose au jardinier : est-ce que je traite ou pas ? avec quoi ?
Je vais publier une série d’articles sur ce sujet (restez attentifs). Nous y verrons ce qu’est un pesticide, quels sont les dangers pour l’homme, l’environnement, et que faire pour s’en passer.
Commençons par le début avec ce premier article :
Qu’est-ce qu’un pesticide ?
Pesticide = tueur de peste ; comprenez de maladies ou de parasites qui nuisent aux cultures.
Ce mot a été remplacé par produit phytosanitaire, puis par produit phytopharmaceutique. On est passé du soin au médicament…
Pour plus de facilité, je les appellerais ici les produits phyto.
Un produit phyto est composé d’une ou plusieurs substances actives servant :
- à protéger les cultures en détruisant les organismes nuisibles présents ou à prévenir leur action.
- à détruire les végétaux indésirables
- à réduire la croissances des végétaux
Le reste qui compose le produit phyto est un ensemble de formulants : mouillant, colorant, vomitif, amérisant… et une charge qui donne la consistance du produit, liquide, poudre, granulés, mastic…
Le produit phyto peut être chimique de synthèse ou « bio ». Un produit « bio » est un produit naturel, accepté en agriculture biologique. Il a les mêmes destinées que son confrère chimique, avec aussi des avantages et des inconvénients et il serait erroné de croire qu’il est sans danger, sinon à quoi servirait-il ? Nous reviendrons plus loin sur les différences.
Les produits phyto sont homologués, ils sont destinés à un parasite sur une culture donnée, les deux étant indissociables. Un anti puceron pour rosier n’est peut-être pas utilisable contre le puceron de la laitue. Les doses, les fréquences et les époques changent aussi suivant les produits et leur utilisation.
Les produits phyto pouvant être utilisés par un jardinier amateur doivent porter la mention EAJ : emploi autorisé dans les jardins. Les autres produits sont destinés aux professionnels. Les produits EAJ ont une efficacité prouvée, un conditionnement plus apte aux traitements de petites surfaces, et sont souvent moins dangereux pour l’utilisateur.
En résumé, un produit phytopharmaceutique est :
- chimique de synthèse ou naturel (bio)
- un ensemble de substance(s) active(s) et de formulants
- efficace contre un (ou plusieurs) parasite(s) sur une plante donnée
- employé aux doses, fréquences, époques déterminées.
- utilisable par l’amateur quand il porte la mention EAJ
- interdit aux non professionnels si la mention EAJ n’est pas spécifiée sur l’emballage !
A suivre…
Et bien voilà qui va être utile… faire comprendre, ça aide à convaincre !
Les explications sont très claires, vivement la suite des épisodes !
Merci de tes encouragements. la suite dans quelques jours
sur mon balcon je n’en utilise pas… d’ailleurs la seule fois où j’ai voulu tester la pyrethrine, je l’ai fais au dessus de mon lombricomposteur.( ben oui je suis un peu blonde).. et j’ai fais un genocide…
Punaise vert.citron ! Je suis morte de rire bon c’est pas drôle du tout pour les bêbêtes mais ça me rassure dans la blonde attitude : je ne suis pas seule !!
Petite participation à votre article : plasticienne j’ai réalisé une série sur le thème des abeilles. Cette série de dessins aux crayons de couleur évoquant, par une suite d’abeilles mortes, la pollution par les substances chimiques et les pesticides utilisés dans l’agriculture. A découvrir :
https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html
Mais aussi, en lien direct, une réflexion sur l’utilisation des produits phytosanitaires : https://1011-art.blogspot.com/p/hommage-magritte.html