Après la découverte des produits phytopharmaceutiques, voyons maintenant comment ces derniers agissent.

Mais d’abord un petit constat :

  • 23% des jardiniers considèrent que les produits phyto sont dangereux pour l’homme (77% doivent penser le contraire…)
  • 59% pensent que c’est dangereux pour les animaux et 39% pour l’environnement.

Et pendant qu’on y est :

  • 16% des jardiniers amateurs portent des gants adaptés lors de la préparation du traitement (seulement!)
  • 8% déclarent ne pas se laver la mains après le traitement
  • 8% réalisent le dosage du produit au hasard
  • 12% ont répondu boire, manger, fumer ou téléphoner pendant le traitement
  • La quasi-totalité des sondés ne portent pas de vêtements imperméables

Source FREDON N-PdC 2009

le recours aux produits phytosanitaires a même augmenté en France de 5 % en moyenne entre 2009 et 2013 avec une accélération entre 2012 et 2013. Seul point positif : le recours aux insecticides a diminué.
En savoir plus sur http://www.consoglobe.com/ecophyto-pesticides-cg#bwX4rzRgglfdmYDO.99

La non connaissance de la dangerosité des produits phyto peut expliquer la non application des règles de sécurité élémentaires. Tentons donc d’y remédier !

Comment agit un produit phyto ?

4 modes d’action : par contact, inhalation, ingestion ou systémique, c’est-à-dire qu’il entre dans la plante soit par le feuillage soit par le système racinaire et est véhiculé dans toute la plante par la sève.

Chaque produit a une durée d’efficacité  qu’on appelle la rémanence. Elle peut être de quelques heures à plusieurs mois.

La plupart des produits pour amateurs sont pulvérisés, parfois épandus ou mis à l’arrosoir. Dans le cas d’une pulvérisation, même effectuée dans les meilleurs conditions, il n’y a que 50% du produit qui arrive à destination sur la plante. En conséquence, le reste est réparti entre l’air et le sol, d’abord en surface puis en profondeur, si ce n’est sur la frimousse du jardinier. Dans tous les cas, entre les projections accidentelles et les vapeurs qu’il respire, notre jardinier en « consomme » toujours un peu, voire un peu trop.

Peut-être que vous vous dites que si les produits phyto sont en vente libre, c’est qu’ils ne sont pas dangereux pour l’homme ou pour l’environnement. Il en est des produits phyto comme des cigarettes, des médicaments, de l’alcool… Tout est questions de quantité. Les zones non agricoles (ZNA), espaces verts de ville, terrains de la SNCF,  Aéroports, autoroutes, golfs, ONF, hôpitaux, DDE … et les jardins de particuliers représentent 10% de l’ensemble des pesticides utilisés (dont 85% pour les jardins amateurs et 10% pour les terrains communaux) En 2010 la consommation de produits phyto en France dépassait les 70.000 tonnes, (100.000 T en 2000) plus de la moitié en désherbant. On peut, on doit encore pouvoir réduire cette quantité. Pour le bien être de tous.

Larve de coccinelle

Larve de coccinelle

A suivre…