Comment se passer de produits phyto au jardin ? (2ème volet)

Si vous avez raté les épisodes précédents :

La fertilisation

Après la biodiversité, premier volet du dossier, nous abordons ici la fertilisation. Pour réduire voire abandonner l’utilisation des produits phyto, bien nourrir les plantes est gage de bonne santé. On s’en douterait !

Quelles que soient les variétés, les parasites vont s’installer chez les plantes les plus faibles. Ce n’est pas la seule raison mais c’en est une. La nourriture des plantes ainsi que l’eau disponible jouent un rôle essentiel.

Pour ne pas faire peiner vos plantes, la fertilisation doit être adaptée aux variétés, à la saison, au type de sol… Vous comprendrez qu’il n’y a pas de recettes miracles et passe-partout. En revanche, il existe quelques règles utiles à respecter.

Quelle fertilisation ?

Une fertilisation doit être soutenue dans le temps. Il y a des fertilisants d’automne et d’autres qui s’emploient en saison de pousse ou de fructification. C’est pourquoi il est bon de comprendre comment agit le fertilisant que vous utilisez. En principe tout est noté sur le paquet : utilisation, époque, dose, fréquence. Mais il y a une règle immuable, faire confiance à la nature, utiliser des fertilisants organiques et / ou minéraux, en laissant de coté les engrais chimiques. Les vers, insectes, arachnides… et les micro organismes du sol vont se nourrir de cet apport, le transformer et le rendre assimilable par les plantes. C’est comme ça qu’on obtient un sol vivant, en apportant de l’humus. Comme le répète souvent Pierre Rabhi, humus, humain, et humilité ont la même étymologie.

En apportant de la matière organique (tout ce qui provient du vivant) on remplit le sellier. Ensuite la transformation commence et c’est le garde-manger qui est approvisionné, puis lorsque les plantes le décideront, elles rempliront leur assiette.
Il ne sert à rien de « doper » les plantes, que de les fragiliser et de les rendre appétissante pour les insectes parasites quelque peu voraces… Attention ce n’est pas parce que la fertilisation est d’origine naturelle, qu’il n’y a pas de risque avec un surdosage !

Paillage, une façon d'aider à la fertilisation. Les animaux dégradant la matière végétale du paillage sont aussi abrités et peuvent donc se nourrir, se reproduire et limiter le nombre de parasites terricoles.

Paillage, une façon d’aider à la fertilisation

Un abri pour la vie

Afin que la fertilisation apportée puisse être transformée par les habitants du sol, il faut pour ces derniers un couvert. Non pas un couteau et une fourchette mais une couverture. Pour vivre heureux vivons cachés, et les habitants du sol l’ont bien compris. Pour les protéger du froid, du chaud, du sec, de la violence de la pluie…le paillage du sol est un atout majeur pour ces populations laborieuses. Après tout, on leur doit bien ça !

L’arrosage

Une fertilisation naturelle et un paillage en place, il ne reste plus qu’à surveiller les arrosages. Je les préfère matutinaux en période chaude,  avec une eau de pluie à température ambiante. Pourquoi pas le soir ? parce que les feuilles restent mouillées longtemps à la grande joie des champignons parasites qui aiment bien une hygrométrie élevée. Le matin, les feuilles sèchent plus vite. Et si l’arrosage à été copieux, l’apport en eau est suffisant pour plusieurs jours.

A suivre…