Y aurait-il quelque chose qui cloche avec votre pêcher ? Il suffit en général d’un printemps frais et humide, d’un terrain malheureusement propice ou de variétés sensibles, et voici que la cloque du pêcher montre le bout de son nez rouge et fripé ! Les feuilles s’entortillent et présentent une couleur sang, contrastant avec le vert du feuillage naissant.
Si vous n’avez pas eu la possibilité de prévenir l’attaque parasitaire si commune chez le pêcher, et appelée « cloque », il n’est plus nécessaire de pulvériser du cuivre, que ce soit sous forme de sulfate (la fameuse bouillie bordelaise), d’oxychlorure ou d’hydroxyde. En effet, le traitement ne peut être que préventif, à la chute des feuilles et en fin d’hiver, avant que le bouton floral ne montre sa couleur.
D’autant que ces produits « naturels » sont toxiques ; car tout ce qui est biologique, ou tout au moins utilisable en agriculture biologique, n’est pas forcément écologique. Le cuivre est toxique pour les mycorhizes, c’est-à-dire les champignons du sol qui vivent en symbiose avec les plantes. Les bactéries et les vers de terre n’apprécient pas non plus la présence de ce métal dans leur biotope. Et bien entendu, sans une bonne biodiversité du sol, il y a risque de malnutrition des plantes ce qui entraîne une moins bonne résistance aux attaques parasitaires. Et ajouté à tout cela, le cuivre aime tant le sol qu’il y reste ! D’où des concentrations qui augmentent d’année en année.
N’apportez donc pas de cuivre au printemps : ça ne sauvera pas votre fruitier mais sera néfaste pour l’environnement.
Mais alors, que faire lorsqu’on a passé les dates de traitement préventif ?
Il ne vous reste plus qu’à enlever les feuilles atteintes à la main et à les brûler. Faites suivre d’une pulvérisation de décoction de prêles et les choses devraient rentrer dans l’ordre.
Si vous laissez les feuilles sur l’arbre, la maladie se propagera et entraînera un affaiblissement de l’arbre. Les rameaux terminaux peuvent sécher et en général, les arbres meurent en quatre à cinq ans à cause de la chute répétée du feuillage. S’il y a formation de fruits, ceux-ci sont atteints et tombent prématurément. De plus l’arbre donnera peu ou pas de fruits du tout l’année suivante.
Merci pour les infos, en particulier l’idée d’enlever les feuilles atteintes.
En revanche, j’ai pulvérisé du purin d’orties dilué (n’ayant pas de prêle), et quelques semaines plus tard, mon nectarinier au feuillage entièrement atteint de cloque, s’est remis à faire de nombreuses feuilles vertes bien saines !
Je m’en sers énormément, pour booster la croissance des arbustes et rosiers, en pulvérisation sur les feuilles etc… et pur dans mon compost.
Merci les orties !