La FREDONCA (Fédération REgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles Champagne Ardennes) a mis en place une charte à destination des jardineries et magasins de bricolage de la Région afin que ces derniers s’engagent à :

  • Diminuer durablement la vente de produits phytosanitaires de jardin
  • Augmenter la vente des alternatives non chimiques
  • Orienter la clientèle vers les solutions douces présentes en magasin et promues par la charte

Les pouvoirs publics s’engagent dans la formation des vendeurs et dans la promotion des enseignes signataires de la charte, tout en  assurant l’information du grand public.

Les enseignes commerciales doivent apporter à chaque client demandeur d’un conseil en produits phytosanitaires, une information sur les risques dans l’utilisation et l’application des produits phytosanitaires chimiques et sur les solutions sans pesticides.

Ce n’est pas encore l’interdiction totale volontaire de suspendre toutes ventes de produits chimiques de synthèse à destination du jardinier amateur mais il y a là une volonté d’agir pour une réduction de l’utilisation des pesticides dans les jardins et espaces verts de villes (appelés ZNA,  Zone Non Agricole)

Au vue du chiffre d’affaire de ce poste réalisé par les points de vente, l’engagement n’est pas anodin. Tout produit chimique de synthèse n’a pas son équivalent en bio. Nous ne pouvons pas prendre le problème des attaques parasitaires par le même bout. Si le chimique avait la solution rapide d’enrayer une maladie ou de supprimer une colonie de ravageurs, le jardinage dit « au naturel » se doit d’être préventif : nutrition des plantes par des apports de fertilisants organo-minéraux, protection des auxiliaires, et utilisation de paillage pour une couverture du sol quasi permanente sont les premières pistes qui mènent à la réduction des volumes de pesticides utilisés en ZNA (environ 10% du volume total, mais représentant 30% de la pollution de l’eau et des sols, à cause d’une mauvaise application ; mauvais produit, mauvaise époque, surdosage…)

Nous comptons beaucoup sur la perspicacité et le savoir faire des vendeurs pour trouver les arguments nécessaires et convaincre le jardinier amateur que la solution aux problèmes de ses plantes ne se trouvent pas dans le tout chimique.Les journées de formation que j’ai animées montrent chez eux une réelle volonté d’agir pour une écologie durable.

Autre espoir, que les FREDON et points de ventes des autres régions s’engagent dans la même démarche. La Bretagne à débuté depuis plus d’une décennie.