Un petit coup de toilette aux iris par un après midi ensoleillé, voici une saine occupation. Cette fleur des rois de France, appelée fleur de Louis, puis fleur de Luce pour finir fleur de Lis – qui lui fait là une belle usurpation de titre ! – est quelque fois négligée. Combien de talus plantés d’iris se retrouvent couverts d’une multitude de feuilles sèches où jouent à cache-cache quelques limaces redoutables.

Mars est le mois du nettoyage des iris. Entre autres.

Laissons-les en place mais ôtons ces feuilles filandreuses, sèches,  abimées par l’hiver. La paire de ciseaux est efficace, comme la lame du couteau, mais ciseaux et couteaux doivent  couper comme un rasoir.

L’iris s’épluche aussi, en prenant soin de ne pas déterrer le rhizome si peu fixé au sol.

Mettre une main à terre sur cette tige charnue et rampante, prendre la feuille à ôter dans l’autre main et tirer doucement vers le bas. C’est moins glamour que d’effeuiller une marguerite, mais le résultat est visible.

Vous jugerez alors de l’opportunité de supprimer quelques « pieds » d’iris pour les dédoubler. C’est la particularité du jardinier : supprimer des pieds pour en augmenter le nombre…

L’opération de multiplication et de replantation se fera en juillet-aout, vous avez bien le temps. Laissez la fleur donner tout ce qu’elle a, et remarquez les couleurs qui vous manquent. Il vous reste plus qu’à faire un assortiment de nouveaux iris, via les catalogues ou le jardin d’un passionné de ces plantes, et de jouer sur les époques de floraison. On l’oublie parfois mais tous les iris ne fleurissent pas en même temps.

Et si l’après midi ensoleillée vous manque, rappelez-vous ce que dit le poète : « Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps. »