Votre jardin, cette arme formidable contre la pollution et l’empreinte écologique, peut faire de vous un-e meilleur-e éco-citoyen-ne. Culture, recyclage, carottes, eau de pluie, découvrez cinq façons de limiter votre impact écologique grâce à votre jardin. (Spoiler : organiser une « garden party » n’est malheureusement pas dans la liste).

1. Faire du compost

Composteur
composteur Crédit C.Delhaye

Pour limiter son impact écologique au jardin, il faut comprendre que chaque exportation (taille, désherbage manuel, ramassage de fruits et légumes…) est une perte de nutriments du sol, donc un appauvrissement de celui-ci. Il va falloir apporter ce que l’on a ôté. Le compostage est un des moyens simples à mettre en œuvre pour limiter son impact écologique au jardin.

“Rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme”, disait Lavoisier. Il parlait de la conservation de la masse. Mais c’est aussi valable pour les ordures ménagères de la maison : 30% de nos déchets sont compostables, pourcentage bien plus élevé avec les « détritus » du jardin. Attention cependant, il ne suffit pas de jeter ses ordures en tas pour obtenir du compost 100% bio. En fait, la recette du compostage est la même que celle de la pâte à pain : mélanger (à chaque fois que vous ajoutez des déchets) , aérer (l’oxygénation est indispensable à la réussite de l’opération) et humidifier (le tas de compost doit s’apparenter à une éponge pressée). Le compost cuit tout seul… Il faut cependant trier les ingrédients avant de les mettre en tas. Les explications et mode d’emploi sur le lien précédent.

2. Récupérer les eaux de pluie

Pas besoin d’eau potable pour arroser son jardin. Les plantes et les fleurs se contentent très bien de celle qui tombe du ciel, et ce depuis la nuit des temps. En fonction de la superficie de votre toit et le taux de pluviométrie de votre région, il est possible de récupérer entre 3 000 et 60 000 litres d’eau de pluie par an. (Entre 3 et 60 m3). Voilà qui devrait amplement suffire pour l’arrosage du jardin, mais aussi celui des sols et le lavage de la voiture, par exemple.

3. Cultiver un potager

Logo Humeur de jardinier
Logo Humeur de jardinier

Troisième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre, l’agriculture. Elle est à elle seule responsable de plus de 21 % des émissions totales de la France en 2012. La solution ? Manger local et de saison. Vous aurez du mal à faire paître un troupeau de moutons dans votre jardin (quoique ça n’a rien d’illégal ). En revanche vous pouvez faire pousser vos propres légumes. Certains se cultivent facilement : radis, carottes, navets, betteraves, haricots, petits pois, fèves, épinards ou la mâche.

4. Les objets solaires pour produire de l’énergie

L’énergie solaire photovoltaïque (qui produit de l’électricité, contrairement au solaire thermique qui produit de la chaleur) a le vent en poupe. Mais si l’idée de poser de grands panneaux sur votre toit vous rebute, il existe toujours l’option “mobilier de jardin”. C’est plus discret et tout aussi efficace : table, lampe, fontaine, spot, lanterne. Les transats et barbecue aussi  fonctionnent désormais à l’énergie solaire.

NB : l’électricité que vous produisez grâce à vos objets solaires peut être consommée sur place ou revendue à un fournisseur d’énergie. Actuellement en France, seuls deux énergéticiens sont habilités à racheter l’électricité produite par les particuliers : EDF et Enercoop. Notez qu’il n’est pas utile d’être abonné-e au Tarif Bleu EDF pour obtenir un contrat de vente. Vous pouvez très bien vous fournir en électricité chez Lampiris et revendre celle qui vous produisez à EDF.

5. Utiliser des engrais et des désherbants naturels

On mesure mal l’impact que peuvent avoir les engrais chimiques, les insecticides et autres pesticides, chimiques (ou bio, s’ils sont mal utilisés!) sur les écosystèmes. Mais pour vous donner une idée, sachez qu’il suffit d’un seul gramme de substance active chimique comme le Glyphosate, pour polluer 10 km de cours d’eau…(sur 1 m de profondeur et 1 mètre de large). Donc, on désherbe à la main, on repousse les pucerons à grand renfort de coccinelles.

Pour faire fuir les limaces, on protège ses plantes avec du marc de café, de la sciure de bois, des coquilles d’œufs. Ou on adopte un hérisson (leur prédateur naturel). Il existe aussi de bons produits utilisables au jardin dans le respect de l’environnement, acceptés en agriculture biologique, afin de limiter son impact écologique au jardin. Renseignez-vous chez un professionnel de confiance ou envoyez-moi votre question par l’intermédiaire de ce site.

Engrais-pomme-de-terre-Jardinet

engrais organique pomme de terre DCM