Sale coup de gel. On le sait. On est prévenu. On s’y attend. On le redoute. On le calcule. Et on croise les doigts.

Et bien cette année, cela n’aura pas suffit. Dans mon jardin, la récolte des pêches et des abricots est faite. Et les quelques boutons de cerisier ouverts ont mis un œil noir au milieu de leur corolle. Parti le pistil, tout grillé par le gel. Et le fruit cuvée 2008 restera un fantôme, un leurre, un espoir vain.

Tous les yeux de la maisonnée sont tournés sur les fleurs des pommiers et poiriers. Résisteront-ils encore longtemps? Les pruniers eux, sont comme les cerisiers. Pas de quoi prévoir des tonnes de confitures.

Avec ces hivers doux qui nous font fleurir les arbres un peu tôt, le coup de gel tardif s’amuse. Espérons que le printemps ne sera pas trop humide, sinon les jardins vont -encore- se transformer en terrain d’application de chimie polluante.

Pour ma part, seules les applications de purins sont autorisés.

Il y a quand même un avantage au gel de printemps, si! si! Les arbres n’ayant pas de fruits vont faire du bois. Cela peut être un avantage pour les jeunes arbres, ou ceux dont la ramure a besoin d’être rajeunie.

En revanche, le prix des fruits ne va pas baisser cette année. ça, c’était de toute façon prévu.