Suite du dossier « peut-on se passer de pesticides au jardin ? » avec leurs impacts sur l’environnement. Si vous avez raté les premiers articles du dossier je vous invite à les lire en cliquant sur les liens suivants :

Produits phyto et environnement font-ils bon ménage ?

Le pictogramme ci-dessous le prouve. Grand nombre de produits phyto, même EAJ (emploi autorisé dans les jardins ), porte ce pictogramme représentant un arbre mort et un poisson dans le même état. Il est noté parfois sur l’étiquette que les traitements ne doivent pas se faire à moins de 5 mètres d’un point d’eau, bassin, étang,  rivière, fossé… notamment pour certains désherbants bien connus.

les désherbants

Rappel : on ne doit pas désherber les fossés chimiquement !

Les abeilles, les auxiliaires, les insectes en général, les micro-organismes  mais aussi les oiseaux et rongeurs, payent un lourd tribu à cause des produits phyto. Il serait faux de penser que les  désherbants ne tuent que l’herbe…
Mais les produits « bio » ont aussi leur part de responsabilité dans la destruction d’organismes vivants de façon indirecte.

le cuivre

L’utilisation du cuivre (bouille bordelaise ou autres) a un effet désastreux sur les populations de micro-organismes du sol (bactéries, champignons mycorhiziens…), ainsi que sur les vers de terre. Le cuivre n’est pas lessivable et les applications successives augmentent le taux de cuivre dans le sol d’année en année. Le cuivre est un  bactéricide et un fongicide.

les abeilles, les oiseaux

La mention « emploi autorisé durant la floraison, et au cours des périodes de production d’exsudats en dehors de la présence d’abeilles »  reste difficile à appliquer. Les abeilles et autres auxiliaires sont de grands voyageurs et rien ne prouvent qu’ils ne vont pas venir sur les fleurs venant d’être traitées.

Les mésanges se régalent de chenilles. Mais si ces dernières sont traitées, même avec un produit « bio » à base de bacille de Thuringe, le garde-manger est vide et les mésanges s’en vont ailleurs (ou meurent de faim…). Même constat avec les coccinelles…

Les produits phyto ne restent pas là où on les a pulvérisés. La chaleur est facteur de vaporisation, le vent entraîne les gouttelettes et les vapeurs, la pluie lessive ; par conséquent, voici des sources de pollution indirectes mais réelles.

conclusion

Les produits phyto ont un réel impact sur l’environnement. Doit-on pour autant supprimer tous traitements et ne vivre que de cueillettes aléatoires ? Sans aller jusqu’aux extrêmes, le jardinier amateur doit être conscient des effets des produits phyto pour en mesurer l’impact et changer ses habitudes. Nous verrons comment y arriver.

                                   A suivre…