Les auxiliaires du jardin – et du jardinier- sont les animaux qui aident à la régulation des populations indésirables quand leur nombre est au-dessus du seuil critique. Les auxiliaires du jardin sont quelque peu malmenées par les pesticides de tout genre. Vous connaissez les vilaines bébêtes qui grignotent vos légumes tout frais, les poussent de vos arbustes toutes tendres, et les boutons floraux dont la corolle sera mise à mal avant même l’ouverture. Ces perturbateurs de culture sont dévorés par d’autres animaux, les fameux auxiliaires.

Les auxiliaires, qui sont-ils ?

Les oiseaux tout d’abord, vous font une réduction sévère du nombre d’insectes présents au jardin. A soigner ! Car de nombreuses espèces sont en voie de régression, moineaux et rouge-gorge en font partie.

Le hérisson se délecte de limaces, escargots, vers, insectes du sol et chenilles. Un tas de fagots de bois sera son abri pour l’hiver.

Les Carabes font aussi du ménage dans les colonies de limaces et d’escargots. Leur abri se situe dans les hautes herbes, les tas de pierre ou de bois et, information exploitable, sous la paille. Le paillage des cultures protège les carabes et donc, prévient des attaques de limaces.

Les staphylins sont aussi des coléoptères, tout gris mais omnivores. Détritus de végétaux et d’animaux, larves, acariens… les staphylins adoptent le principe, pour vivre heureux vivons cachés. Les litières d’un paillage font leur bonheur. Encore une raison pour pailler le sol.

Les araignées capturent les insectes ailées dans les toiles pour certaines et de petits insectes ou larves et chenilles au sol pour celles qui ne tissent pas de toile.

Les guêpes. Il y a celles que l’on connait bien et qui sont carnivores, et il y a les autres d’aspect bien différent, qui pondent dans les pucerons. Ces derniers se font grignoter de l’intérieur par la larve de la guêpe. Leur abri ? Un petit coin tranquille, un trou dans un arbre, entre deux pierres d’un muret… laissons-les en paix.

Les syrphes. Certains ressemblent à des guêpes, d’autres à des abeilles, mais ce sont des mouches. Peu importe, ils ne piquent pas et se nourrissent de pucerons. Merci à eux ! Leur habitat : bois creux en hiver, haies variées et touffues en saison.

Les chrysopes, petites danseuses aux ailes vertes ont des larves redoutables. Pucerons, cochenilles, chenilles, trips, acariens… tout y passe. Les adultes se protègent dans les herbes hautes, les buissons, les arbres touffus, et en hiver dans les pièces tranquilles non chauffées de la maison.

Les coccinelles, que tout le monde connaît à l’âge adulte. Mais il est important de reconnaître la larve, car elle est bien plus dévoreuse de pucerons que ses parents. Cochenilles et aleurodes (mouches blanches) font aussi partie du festin.

Les cloportes. Ces crustacés sont des nettoyeurs. Ils ne s’attaquent qu’à des débris de végétaux ou d’animaux, jamais aux plantes vivantes. Ils sont nombreux dans le compost où ils travaillent sans cesse à la décomposition des matières organiques.

Les poules. Ah ! Si chaque potager pouvait être visité par une ou deux poules, s’en serait fini des larves d’insectes indésirables. Ces gallinacées picorent à tout va et débarrassent le sol des populations dommageables aux plantes, et donnent des œufs !

Il faudra tout de même apprendre à reconnaître les auxiliaires afin de les préserver et de ne pas détruire cette aide précieuse par une pulvérisation d’un produit – même bio – qui leur serait néfaste.

Les reconnaître, les aider par un semis de fleurs estivales et quelques points d’eau, les protéger par des abris adéquats, voici une façon d’œuvrer pour la biodiversité et de jardiner au naturel.

larve de coccinelle

larve de coccinelle

larve de coccinelle

la larve de la coccinelle est bien loin de ressembler à l’adulte