Le mois de mai laisse fleurir les foires aux plantes, les marchés aux fleurs, les expositions florales et les week-end dédiés à la découverte de végétaux rares, et où les nouvelles variétés issues parfois de croisements aléatoires vous attirent par leur originalité.

Le jardinier soucieux de son environnement, choisira des plantes adaptées au sol de son jardin et résistants au climat de sa région. Il aura préparé le massif de ses futures fleurs, la terre sera amendée en conséquence, les herbes indésirables auront trouvé une occupation dans le composteur…

Mais, n’y aurait-il pas un soupçon de fantaisie chez le jardinier ? Naturellement !  Le jardinier est aussi un poète qui se laisse aller à des pensées bucoliques et des rêves tropicaux. Quel bonheur de succomber à l’achat d’impulsion, de se laisser attirer par le chant des sirènes fleuries. Et si on essayait cette variété ? On trouvera bien de la place pour la planter… C’est aussi comme ça que l’on œuvre pour la biodiversité – on a les excuses que l’on peut…

Cela peut être dangereux de se laisser tenter,  les achats peuvent devenir conséquents, mais les bons professionnels sauront vous conseiller utilement dans le choix et l’entretien des petites élues. Le seul paramètre qu’il vaut mieux gérer convenablement est celui de la bourse.

Alors que je milite de puis de longue date pour un jardin pensé, structuré, réfléchi afin d’éviter  le massif patchwork, style Arlequin, je  me laisse envahir par la lumière du soleil tant attendu et j’empli  ma besace de godets. Je fais confiance à mon intuition et mon sens du pratique, chaque petit nouveau aura la place qu’il mérite, et qui l’attendait, foi de jardinier !