La cigale ayant chanté tout l’été… tu parles Jean, mais tu ne connais rien à la bébête, tu dis que des inepties,  des fadaises, des tromperies. Je m’en vais te l’instruire à l’instant !

La cigale, elle commence à nous irriter les tympans mi-juin et en septembre, hop ! Tout le monde in profondis… elle ne vit pas longtemps la soprano des jardins, deux à trois semaines.

En revanche sa vie terrienne varie de 2 à 6 ans, quand-même. Après elle grimpe sur une hauteur, style brin d’herbe, tronc… une partie se fait boulotter par les oiseaux, ou mon chat, et le reste sort de sa carapace, son exuvie, en se gonflant d’air à faire craquer sa combinaison chitineuse.

Vient le temps du séchage, quelques heures avant de s’envoler et de mettre la sono à fond. Enfin seulement pour les mâles, les femelles sont silencieuses ! Comme disait Xénarque de Rhodes : « heureuses les cigales car leur femelles sont muettes… ».

En attendant, elles se nourrissent exclusivement de sève, grâce à leur seringue-suçoir.

Madame fécondée devient pondeuse, dans divers buissons. Un à trois mois plus tard – il y a des précoces et des tardifs, pardon, des demi-saisons… – sort une larve d’1,5 mm de long qui se précipite vers le sol pour s’enterrer. La larve se nourrit de sève puisée dans les racines.

Et la fourmi dans tout ça ? Elle suit la cigale foreuse pour lui piquer son repas de sève ! Quitte à la déloger après l’utilisation de la foreuse. Les fourmis sont des opportunistes, voire des esclavagistes. Et je ne vous raconte pas le festin quand une cigale décède…

Bref, c’est la nature. Jean-Henri Fabre a étudié la biologie de la cigale en 1936, et moi, je me suis librement inspiré du magnifique livre de Jean-Michel Renault : « la garrigue grandeur nature » edts Pélican. Photos et textes de l’auteur, 336 pages de pur bonheur !

En revanche, les photos ci-dessous sont les miennes, comme dans tout ce blog d’ailleurs (sauf indication contraire)

cigale 1cigale 2cigale 3cigale 5

cigale 6cigale 4