Le fléau s’est abattu sur la campagne. Le diptère à 6 pattes et deux ailes membraneuses, ce qui est un pléonasme, un défaut de plus pour l’envahisseuse de nos contrées, vient en force nous siffler dans les oreilles, nous chatouiller la peau nue, salir nos salissures, maculer de noir nos murs blancs, j’ai nommé Mesdames et Messieurs : la chieuse dans la bouse, la mouche !

Les guirlandes de papier torsadé collant ornent la cuisine. La citronnelle et la lavande embaument l’espace vital, les pommes d’ambre fabriquées à l’aide de kg de clous de girofle plantés dans des oranges sont suspendues telles les guirlandes du sapin de Noël à tout ce que la maisonnée possède de poutres. L’aspirateur et l’éponge font des heures supplémentaires. La serpillère s’use le tissu et transpire de vinaigre blanc.  La table est débarrassée de la moindre petite miette à la fin de chaque repas, pendant les repas même.

L’intruse sournoise peut pondre jusqu’à 1000 œufs durant sa vie d’adulte, à savoir 15 à 30 jours ! 20 jours, c’est le temps qu’il faut à chaque nouvelle génération pour renouveler le stock !

L’insecte suceur pompe ma patience ; j’en appelle aux oiseaux insectivores : faites-vous des platées indécentes, des orgies de bouffe « diptèrienne », éliminez cette voleuse de votre espace !

Il est vrai qu’il y aura moins de fleurs butinées, moins d’asticots à grignoter… Je vous mettrai quelques boules de graisse cet hiver en remerciement de la tâche accomplie.

Fannia canicularis et autres Musca domestica, barrez-vous de mon air ou votre décollage, à la verticale parait-il, sera le dernier.

Musca_domestica_housefly

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche_domestique#/media/File:Musca_domestica_housefly.jpg