Gard Le collectif Nîmes anti-schiste craint les premiers forages sur Nîmes dès cet été.
Par Yan  Barry  | Mis à jour le 30/03/2012, 12 h 18

Encore plus vigilant depuis la sortie récente d’une commission scientifique qui laisse la porte ouverte à des extractions de gaz de schiste à titre expérimental dans les prochains mois, le collectif Nîmes anti-schiste mobilise ses 250 militants et le grand public le 5 avril à la Maison du protestantisme (1) pour les informer des actions futures. Et pour rassembler, le collectif, qui a fêté sa 1re année d’existence le 29 mars, n’y va pas par quatre chemins.
Pour lui, la loi du 13 juillet 2011 a interdit la fracturation hydraulique et abrogé seulement 3 des 64 permis. Le dossier est loin d’être refermé pour l’une des membres du collectif, Marjorie Vanel. « Au nord de Nîmes, nous sommes sous la menace d’un recours de Total qui a fait appel pour le permis de Montélimar qui a été abrogé. Nous sommes aussi exposés à des premiers forages dans la région de Nîmes, peut-être dès cet été car le détenteur du permis EnCore veut poursuivre ses travaux préparatoires. »
Un rassemblement national prévu le 8 avril
Outre le fait de préparer un rassemblement d’importance nationale intitulé Trafalgar en Méditerranée le 8 avril à La Seyne-sur-Mer pour protester contre le projet d’une extraction de gaz de schiste aux larges des côtes varoises, le collectif Nîmes anti-schiste veut peser sur le débat des légistatives de juin en sollicitant les différents candidats « quand ils se seront tous déclarés dans le Gard ».
Pour mémoire, le permis de Nîmes concerne trente et une communes gardoises sur une superficie de 507 km² notamment à l’est de la ville ainsi qu’au sud, des portes de Beaucaire à Saint-Laurent-d’Aigouze. Les membres du collectif craignent que les promesses d’avant l’élection présidentielle ne soient plus qu’un vague souvenir après le scrutin, d’où cette mobilisation accrue.