Question d’un internaute : Que faire du paillage de fin d’hiver,  cette couverture de sol, à base de feuille, paille et autres  éléments organiques que nous avions mis en automne sur la terre, dans les massifs, au pied des plantes vivaces ou dans le potager?

Le paillage en fin d’hiver

Voici le mois de mars et le paillage est partiellement décomposé dans vos massifs. Vous trouvez que c’est très moche et vous avez besoin de la place pour vos plantations ? Alors, un léger coup de râteau et votre paillage va retrouver le composteur.

Vous pensez à juste titre que la protection est toujours d’actualité, et vous laissez en place cette couverture que les habitants du sol affectionnent tant, pour éviter les coups de froid et les coups de fringale. La couverture organique est aussi un garde manger pour toute cette vie contenue dans les premiers cm de profondeur.

Si vous avez des envies de plantation, écartez le paillage, réservez-le (comme on dit en cuisine) mettez en place les petites nouvelles et remettez le paillage au pied des plantes.

Tout compte fait, ce n’est pas très difficile le jardinage…

paillage au BRF
BRF, bois raméal fragmenté

Paillage avec du BRF

Le paillage avec du BRF, pour bois raméal fragmenté, est effectué avec un broyat de jeunes branches de feuillus, mais sans feuille car pratiqué en  hiver.

Un bon moyen pour protéger les plantes des froids à venir, et de la sécheresse de l’été prochain. Mais aussi de limiter les désherbages. Néanmoins, le BRF digne de ce nom ne contient pas plus de 20% de broyat de résineux. Soyez attentifs aux appellations BRF. J’ai vu dans un magasin, des sac de BRF, pour Bois de Résidus Forestier. Assurément que du conifère !

En résumé

Entendu lors d’une réunion de jardinage : « Pas la peine de pailler, il pleut ! »

Eh bien si ! Le paillage n’a pas comme fonction unique de freiner l’évaporation et donc de limiter les arrosages. Le paillage organique évite l’érosion par le vent et l’eau, évite le tassement du sol occasionné par les pluies parfois violentes, donne un couvert aux populations du sol :  insectes terricoles grands nettoyeurs car dévoreurs de larves, limaces, escargots et autres œufs d’insectes phytophages.

Le paillage est aussi une source de matière organique. Alors paillons ! Si une pluie fine aux dire des vieux jardiniers, est de l’or, la paille en est le gardien, le porte monnaie en quelque sorte. « Laissez tomber la poutre pour la paille… Je vous ai à l’œil ! » criait l’orpailleur…