Les oiseaux font un chouette boulot ! Le semis d’arbres. Ils ne sont pas les seuls, certes, mais quand même, reconnaissons là chez eux une pratique coutumière. Vous allez me dire que les petits cerisiers ou féviers d’Amérique poussant dans les massifs de vivaces ou entre les rosiers ça fait désordre. Oui mais…
Le semis d’arbres donnent des plantes robustes, bien ancrées dans le sol et donc plus résistantes aux aléas climatiques.
J’ai participé, il y a quelques temps à un semis d’arbres en garrigue sèche, dans le Gard. Nous avions des glands, des noyaux d’abricot et des graines d’acacias. Le résultat fut bien meilleur qu’avec des plantations, nécessitant des moyens plus importants.
Les expériences sur la vitesse de pousse du système racinaire sont parlantes. L’abricot a une racine qui s’allonge de 20cm par semaine. C’est-à-dire qu’un abricotier semé début mars, aura à la mi juin une racine de plus de 2,50m. La partie aérienne ne fera que quelques dizaines de cm ! Tant que la racine n’aura pas trouvé suffisamment d’eau pour alimenter la ramure, le tronc et les branches seront limités dans leur pousse. En revanche, dès l’alimentation hydrique suffisante, la pousse sera impressionnante.
Il en va de même avec toutes les plantes. Si des arbustes poussent « tout seul » dans un massif ou une haie, il est bon de se demander s’il ne serait pas intéressant de les garder, là où la « nature » les a mis.
Plusieurs de mes amis jardiniers ont montré que dans leur verger, les arbres les plus vigoureux étaient les arbres greffés sur des semis en place.
Encore une fois, la nature est la plus forte…