Question d’un blogueur : Comment fait-on pour ne pas être envahit par les pousses de bambou ? Existe-t-il un bambou non envahissant ?
Comment lutter contre les bambous envahissants ?
- On ne plante pas de bambou, et l’affaire est réglée.
- On recherche des bambous cespiteux, et l’affaire est réglée après la plantation.
Le bambou cespiteux
Répondons à la question qui va découler de ces réponses : « c’est quoi un bambou cespiteux ? Bambou nain ? En plastique ?… »
Un bambou cespiteux est un bambou qui n’a pas de rhizomes traçants. Comprenez un bambou qui sait rester chez lui, dans son coin et qui ne va pas conquérir des terres ne lui appartenant pas, un bambou non envahissant! Tous cespiteux, et les bambous restent en place ! Pour rappel, le rhizome est une tige traçante, à ras du sol ou juste sous la surface, d’où partent racines et nouvelles pousses. Ces pousses s’appellent des chaumes, car le bambou est une graminée.
Par extension une plante cespiteuse (être cespiteuse n’a rien à voir avec « cesse d’être piteuse »…) pousse en touffe dense et compacte. Admirable me direz-vous ! Ça dépend, la qualité de cespiteux, (et n’est pas cespiteux qui veut, on en connaît qui s’étalent…) est de faire des touradons à leur base. Aïe, les touradons sont de retour !
Et c’est quoi un touradon ?
Un touradon est la pousse annuelle de certaines plantes sur leurs anciennes racines et feuilles mortes, ce qui occasionne des petits monticules de paille sèche et dense.
Mais rassurez-vous, le bambou cespiteux n’est pas un fabricant de touradon.
« Ouf ! Mais c’est qui, qui en fait des touradons ? »
La flouve odorante en fait, la bougresse !
Mais attention, si vous placez dans une discussion la phrase magique : « j’ai trouvé dans mon jardin une flouve odorante cespiteuse sentant la coumarine, avec un petit touradon charmant au pied… », il n’y a pas que les initiés qui souriront.
Maintenant, si vous n’aviez pas lu cet article et que les bambous traçants vous envahissent, ceux qui poussent là où vous auriez préférez mettre des fraises, ce lien vous explique comment faire pour s’en débarrasser.
Autre question d’une internaute :
J’ai un jardinet qui entoure ma maison dont une partie est mitoyenne. Je dois refaire la clôture qui sépare mon jardin de celui du voisin. Je voudrais quelque chose de propre et “vivant”. J’ai donc pensé à planter des bambous. Toutefois certains m’ont mis en garde sur la propagation de cette plante dont les racines pourraient s’étendre bien au delà de l’espace qui lui serait donnée. Pouvez vous me conseiller ?
L’avantage du bambou est sa verdure, sa hauteur que l’on peut maîtriser, l’isolement du bruit …. Est il possible de planter les bambous en jardinières ?
Vous avez cité quelques avantages du bambou, aussi, il serait dommage de ne pas en profiter. Néanmoins, le bambou a tendance à aller voir ailleurs ce qu’il s’y passe ! Il y a donc plusieurs solutions afin d’éviter que votre jardin et celui de vos voisins ne soient envahis par une plante colonisatrice.
Il existe de nombreuses variétés de bambous, entre les nains de 30cm de hauteur et les géants dépassant les 10 mètres. Déterminer la hauteur maximale est donc une première règle à établir.
Bambou traçant et non traçant
Comme expliqué plus haut, il y a deux grands types de bambous, les « traçants » et les « cespiteux ». Ces derniers forment des touffes compactes sans avoir l’inconvénient de ces racines traçantes qui…tracent ! Je les préconise donc. Tous les points de vente n’en possèdent pas, quoique les petits jardins de plus en plus nombreux et l’envahissement des bambous font inverser cette tendance. Les bambous cespiteux, c’est un soucis en moins.
Dans le cas où votre choix se porte sur un bambou de variétés classiques, un bambou envahissant donc, la plantation se fait en « fosse » où est apposée sur les cotés du trou une bâche semi rigide « spéciale bambou » afin de retenir les “racines” traçantes (des rhizomes en fait, qui sont des tiges souterraines comme chez les iris, mais bien plus vigoureuses chez le bambou !) à l’intérieur de la fosse.
La plantation des bambous en jardinière est possible. Il suffit d’adapter le volume du contenant à celui des racines de la plante (l’inverse est impossible!) : un petit bac pourra accueillir un petit bambou.