Le givre, ce miroir continuellement changeant, synonyme de froid, de beauté hivernal, de rêve.

Il y a de la tristesse dans cette petite intention de figer l’instant, comme pour marquer l’état dont l’issue est connue. Mars reviendra faire sa danse et déridera le cœur. Pour l’heure, les larmes brillantes du givre recouvrent l’écorce fragile. Ne pas toucher, le Temps est au sommeil. Lui seul actionnera la roue.
Daniel Lys : Recueil

Le givre

Couche de glace formée par la congélation de gouttelettes surfondues (présentes dans le brouillard ou les nuages) et qui recouvre souvent, en hiver, par temps brumeux, les branches des arbres, les fils télégraphiques, les aspérités du sol, etc. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/givre/37016)

Si vous souhaitez en savoir plus sur les protections hivernales, c’est ici

Feuilles dans la glace, présence de givre, ne pas toucher, fragile ! — **Feuilles dans la glace, présence du givre, ne pas toucher, fragile !**

L’air ambiant et pur semblait s’être adouci, Quelques oiseaux posaient sur le givre durci. (Lamartine)

le givre peut mette à mal les plantes mais aussi les poteries

Mon Dieu ! Comme ils sont beaux, Les tremblants animaux, Que le givre a fait naître, La nuit sur ma fenêtre (Maurice Carême, Le Givre)

Silencieux hiver. La cloche s'est tue; le givre l'a rendue muette — **Silencieux hiver. La cloche s’est tue, le givre l’a rendue muette**

La cloche s’est tue. Le son est mort, figé dans un autre univers. Le temps est au recueillement. Badauds, enfants criards, passez votre chemin. (Daniel Lys; Recueil)

Je cherche dans la glace des stalactites le reflet de mon âme mais n’y vois que froidure et lumière pâle. Je rêve aux boutons roses du pêcher encore endormi. Printemps, viens prendre ma main. (Daniel Lys, Recueil)

Eh bien, petite bulle d’air ! On traîne, et on se fait prendre! Enveloppée dans un cocon de glace, tu es aux premières loges pour observer la mouche se coiffer, face à ta prison-miroir… (Daniel Lys, recueil)