Un bon temps est un temps qui ne dure pas !

Après l’été en avril voici l’automne en juin. A l’heure où s’écrivent ces lignes, on espère tous que les deux mois de vacances scolaires auront un goût de boisson anisée en terrasse, une odeur de lotion après soleil, tout en suivant un timing de lézard.

Mais pour l’instant, c’est la guerre ! Implacable, sans merci, sans dose de proportionnelle aux élections de l’acceptable. Mes pommes de terre ont le mildiou, cré vingt diou !

Et alors là, la pluie tant attendue des derniers mois, voire des dernières années, on n’en veut plus ! Pas sur les patates.

Il y a quelques années, le même phénomène envahissant de mildiou sur pommes de terre, avait sévit dans l’Orégon. Les agriculteurs américains en étaient venus au traitement à l’acide par hélicoptère afin de détruire les spores du champignon pathogène. Il faut dire qu’outre atlantique, il n’y a qu’une seule variété de pomme de terre cultivée, la seule acceptée en agro alimentaire. Une patate attaquée et c’est le pays qui est malade.

Parallèlement, les paysans péruviens cultivent plusieurs variétés du précieux légume dont une résistante au froid, une insensible à la sécheresse, et une autre résistante au mildiou. Quelque soit le temps les Péruviens peuvent manger.

Quand sortirons nous du cercle infernal où l’on doit savoir dompter la nature pour récolter ? Et si on contournait la difficulté en recherchant autre chose que le rendement quantitatif ? Et si notre jardin ne pouvait pas tout accueillir ? Et si on utilisait les ressources des plantes qui soignent les autres ? Et si on acceptait quelques pertes ?

Je vous laisse l’été pour philosopher sur ces questions qui dépassent le jardin. Pour ma part, mes pommes de terre se nourrissent du compost maison de l’automne, et ont reçu deux pulvérisations de purins d’ortie, consoude et prêle.

Les enfants mangeront des « frites du jardin » en rentrant de la piscine…