Les aulx n’aiment pas les eaux
Octobre, et la plantation de l’ail en zones tempérées.
Dans le midi, on plante l’ail en automne. Néanmoins, il faut faire attention aux stagnations d’eau qui les feraient pourrir. L’astuce est de planter les bulbilles sur des monticules de 10 de cm (billon) et de les enfoncer de 3 cm maxi. Toutefois, l’ail préfère les sols sableux et sans fumure azotée récente ; oubliez l’apport de fumier à la plantation.
Différentes espèces d’ail
L’ail d’Orient (allium ampeloprasum = poireau des vignes) donne des caïeux plus gros que l’ail ordinaire (allium sativum = ail provenant de semis). Son goût est plus prononcé et serait à l’origine de la séparation nocturne des couples. Autrement dit, dormir à « l’hôtel du cul tourné » pour les adeptes de l’ail cru au souper. On vous aura prévenu.
Autre ail ayant les mêmes vertus, le Rocambole. Mais rien à voir avec le feuilleton télévisé des années 60. La 3eme saison s’intitulait la belle jardinière, (oui c’est bien vrai !). L’ail rocambole (allium sativum var. Ophioscorodon = ail serpent ?) a un gout plus doux que l’ail commun. Il présente des bulbilles comestibles au sommet de sa tige.
Quel que soit l’ail choisi, ce condiment est une source de plaisir. Il se consomme cru, cuit, caïeux et feuilles, voire bulbilles. C’est aussi un bactéricide, un vermifuge, ça empêche les insolations… Les variétés à tunique blanche sont destinées à la conservation, les tuniques rouges pour une consommation en frais, (les Tuniques Bleues restant à la BDthèque)
Plantation de l’ail
L’ail se plante en lune décroissante. Toutefois, l’ail se met loin des fabacées (légumineuses) que sont les pois, fèves et haricots. L’ail fusille les bactéries contenues dans les racines des légumineuses, et ces dernières apportent de l’azote à l’ail qui n’en veut pas plus que ça. Incompatibilité d’humeur, n’insistez pas. Et ce qui est valable pour l’ail, l’est pour tous les Allium : oignon, échalote, ciboule, ciboulette, poireau, et aussi l’ail décoratif.
Vous pouvez consulter un superbe article sur l’ail, écrit par Eric BIRLOUEZ, Agronome consultant et enseignant en Histoire et Sociologie de l’Alimentation. Il y note que l’ail était peut-être le viagra du moyenne âge :
« Un proverbe de l’époque affirmait en effet : « Quand un homme au lit […] ne peut aimer sa femme qu’une fois, qu’il mange ail et poireaux […] et la nuit suivante il l’aimera trois fois. » (ou alors c’est le canapé à cause de l’odeur…NDLA)
Excellent article drôle et instructif ! Je n’ai pas encore osé l’ail au potager… la terre est drainante certes mais c’est vrai que les automnes sont aussi pas mal arrosés. Cette année une gentille copine blogueuse m’a envoyé de l’oignon perpétuel, un premier pas dans le monde du cul tourné peut-être…
bisous et à bientôt
l’oignon n’a pas les mêmes inconvénients ! ah ah ah !
Quelle poisse : j’avais laissé un commentaire hier et…l’est pus là 🙁 é puait l’aïl ou bien ?
ben non je ne sais pas…
L’ail et l’oignon c’est prévu pour ce week-end, j’adore les planter et c’est une famille de plantes que je réussis plutôt bien. A + Daniel.
J’arrive pour une petite visite, sur les traces d’Aline et Sabina. Les contacts entre jardiniers sont toujours intéressants. A propos des aulx, je m’obstine avec ceux d’ornement, et parfois j’arrive à de bons résultats, mais vu la taille micro de mon potager et le climat plutôt humide de ma région, je n’ai pas tenté l’ail comestible que j’aime pourtant beaucoup utiliser… Merci cependant pour les infos à ce sujet… Bon week-end, Shuki
Et bien l’ail comestible devrait réussir aussi bien que l’ail d’ornement. Attention aux excès d’eau dans les deux cas. La plantation sur billot avec apport de sable devrait donner des résultats satisfaisants. Merci de votre visite et commentaire à bientôt.