Les dégâts de la sécheresse
Le manque d’eau de ces trois dernières années, 2015, 2016, 2017, accentué par la chaleur étouffante et un vent desséchant, se voit dans les feuillages grillés d’arbres et arbustes que l’on croyait résistants aux étés caniculaires. Les symptômes de stress hydrique sont fréquents sur jeunes plantes mais aussi sur des sujets âgés.. Cyprès, ifs, châtaigniers, marronniers, chênes, lauriers cerise, noisetiers, bouleaux, saules, et même certains pins montrent des signes de faiblesse dans les meilleurs cas, des branches sèches voire une plante morte dans des situations déjà défavorables : sols drainants, pentus, ventés…
Il faut ajouté à la souffrance d’un manque d’eau, certains parasites qui ne manquent pas d’attaquer des plantes affaiblies, incapables de mettre en marche leur propre défense naturelle. C’est alors que champignons, Scolytes, et autres insectes xylophages s’en donnent à cœur joie.
Les dégâts de la sécheresse sont-ils irréversibles ?
Tout dépend de l’ampleur. Si seules les feuilles sont sèches, même dans les cas de plantes au feuillage persistant, il n’y a pas de danger immédiat. Seul, le coté esthétique en a pris un coup. Mais il faut s’assurer que le bois n’est pas sec. En grattant l’écorce des rameaux, si un peu de vert apparaît, c’est qu’il y a encore de la vie dans le bois. Dans le cas contraire on coupe ! Et ce, jusqu’à ce que l’on trouve du bois vert.
Si votre plante à l’air complètement grillée, gratter un peu l’écorce au pied. Néanmoins, si vous avez un doute, attendez le printemps. Observez alors, d’où repartent les nouvelles pousses et vous taillerez ce qui est sec ensuite. Là encore, il est urgent de ne pas trop se presser.
Dans le cas des ifs, des lauriers cerises (appelés laurier amande dans le Sud), ou encore de lauriers roses, une coupe à blanc peut s’envisager. On raccourcit la plante à 20 cm du sol. N’essayez pas avec les cyprès de Provence ou les pins, ça ne fonctionne pas.
Fertilisation et observation
Pour redonner force et vigueur aux plantes ayant subit ce phénomène climatique, Apportez du compost et/ou un engrais organique. Ne forcez pas les doses. La plante a besoin de démarrer sans être « poussée » à l’engrais, ce qui la fragiliserait encore plus.
Arrosez bien, évidemment. Et pour limiter ce genre de plaisanteries qui ne manqueront pas de se renouveler, paillez le pied même des arbres et arbustes déjà bien implantés.
Une vérification accrue de l’état sanitaire des plantes est fortement conseillée. Une plante fragile attire les ennuies…
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Excellent article ! Merci pour tes précieux conseils aux jardiniers du sud.
Bonjour daniel, a quel moment de l’année doit on tailler les plants qui ont soufferts? Plutôt en hiver ou bien on attend la reprise de la végétation pour voir les dégats?
Agnès, en matière de taille chaque plante a ses préférences. D’une manière générale, les plants qui ont souffert sont à tailler lorsque l’on voit des signes de reprises. ça permet de tailler là où il faut, les brindilles sèches, et raccourcir les branches au dessus d’un départ. Mais rien ne presse. On peut très bien tailler en pleine saison.