En effet, il est des parcelles, des massifs, des cours qui sont envahis par des plantes indésirables qui ne méritent que mépris, et suppression. Les pauvres. Ne cherchez pas, les pauvres est un qualificatif, pas une espèce végétale. Les pauvres, les mal aimées, les indésirables, les mauvaises ! Vous avez été plusieurs à me demander ce printemps quoi faire pour éradiquer, supprimer,  anéantir, détruire les repousses ligneuses d’arbres, de lianes, de ronces. Oui, les mots peuvent paraître guerriers.

« Enfin quoi ! Qui sont ces intrus qui se permettent de venir là où je ne les ai pas plantés ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Allez, hop, un coup de binette, ou de houe ou de sécateur si besoin ! Qu’elles aillent s’épanouir ailleurs. Elles ne sont même pas belles, sinon, vous pensez bien, je les aurais replantées à une bonne place qui leur convient… »

Toujours est-il que la colonisation du terrain se fait une réalité, et il va falloir agir, une repousse de frêne dans mes vivaces, pas questions ! Alors voyons les solutions possibles afin de détruire les repousses ligneuses une bonne fois pour toute !

Les possibilités

Pour les petites herbacées, on connait le truc, un coup de binette et hop, la voilà en partance pour le tas de compost. Mais détruire les repousses ligneuses c’est autre chose. Les plantes qui font du bois, ces dures à arracher et qui se moquent de votre lumbago sont des tenaces.

Les grands moyens

Salsepareille, la liane accrocheuse par ses épines

Salsepareille, la liane accrocheuse par ses épines

Armé d’une pioche, d’une hache, d’une bêche, je creuse, je découvre la racine incriminée et avec force et rage, je sectionne, je coupe, je tranche, je pulvérise et j’éparpille dans tout Paris façon puzzle… Enfin vous voyez ce que je veux dire. Oui mais comme il reste un petit bout en terre, une tranche de racinette sournoise, dans quelques semaines, je remets ça.

Les alternatives

Il y a les produits chimiques, mais je les ai bannis pour deux raisons. La première par idéologie, pour les risques environnementaux et pour une vague histoire de survie des espèces… La seconde, parce que ça n’est pas efficace. En effet, il n’existe pas de débroussaillant qui supprime que la plante indésirable.

Il y a les recettes maison : le sel, le pétrole, l’alcool, l’huile de vidange… que l’on va vite oublier pour les raisons évoquées au-dessus.

pollution

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Le compromis

C’est le vivre avec. Comme je ne peux m’en débarrasser, je limite et freine les repousses en arrachant et coupant ce qui ne vient pas. A force et avec le temps, les plantes s’épuisent, les racines meurent. Ou aussi, vont voir ailleurs.

Les racines de ces indésirables rendent quand même de nombreux services. Elles fouillent et décompactent le terrain, drainent les excès d’eau, apportent de l’humus, abritent un ensemble de micro-organismes utiles.

Le jardinier façonne son espace avec les composantes. C’est tout l’intérêt du jardinage, produire de la beauté et de l’alimentaire en préservant ce qui existe. Néanmoins,  je n’ai pas dit que c’était facile.

Afin d’en savoir plus sur les pesticides, leurs dangers et comment s’en passer, je vous invite à continuer votre lecture par le premier article sur le sujet : peut-on se passer de pesticides au jardin ?