Mise à jour du 19/02/2019 : Mon livre sur le sujet est né ! Je vous invite à découvrir « Mon jardin au service d’une biodiversité équilibrée » paru aux Editions Jouvence.

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Biodiversité. Voici bien un mot qui résonne dans nos oreilles, avec une intensité grandissante depuis quelques années. Surtout lorsque la biodiversité est mise à mal. Des centaines d’espèces animales et végétales nous quittent régulièrement, et même que le phénomène s’amplifie.

Je ne rentrerai pas ici dans le débat stérile contre les porteurs d’œillères affirmant que les disparitions d’espèces vivantes ne sont pas d’aujourd’hui, et que si le loup ne hante plus les villages alpins, ce n’est que mieux !… Voici un raccourci très dangereux.

Mais qu’est au juste cette biodiversité, en quoi est-elle si importante et – c’est la question du jour- comment faire pour la préserver dans mon jardin ?

Un peu de définitions :

  1. La population : groupe d’individus de même espèce, vivant à un endroit donné, à un moment donné
  2. La biocénose : ensemble de toutes les populations rassemblées à un endroit donné
  3. Le biotope : l’environnement où vivent les espèces, mais sans ces espèces. Le biotope regroupe le sol et le climat
  4. L’écosystème : c’est une communauté (biocénose) considérée avec son environnement (biotope). C’est l’ensemble des interactions entre un biotope et une biocénose.
  5. La biodiversité : diversité des populations (animales et végétales) et leurs interactions

L’importance de la biodiversité :

Prenons un exemple simple : votre jardin est infesté de pucerons. C’est la faute à qui ?

  1. Aux coccinelles qui boudent mon espace, et qui préfèrent se la couler douce dans le champ d’à côté, ces feignantes !
    Les coccinelles, comme toutes les petites – et plus grosses – bébêtes, ont besoin de se nourrir, de se reproduire et de trouver un abri pour les futurs aléas climatiques. Si on détruit les pucerons et les herbes par fauchage ou désherbage manuel et/ou traitement chimique, on prive nos insectes à pois de l’abri et de la nourriture. (À défaut de pucerons à grignoter, les coccinelles se gavent de pollen). Donc les pucerons sont heureux. Car eux, ne seront jamais détruit à 100% et vont proliférer.
  2. Et si on enlevait les plantes du jardin, on n’aurait plus de pucerons ?
    Plus la diversité végétale est grande, plus la population animale est importante. Delà découle une évidence, les populations animales s’autorégulent et il y a moins de risque d’avoir une population qui prenne le pas sur une autre.

Que faire dans son jardin pour préserver, voire favoriser la biodiversité ?

Plantez varié ! Et laissez pousser ce qui veut bien venir tout seul !

Plantes à fleurs, à fruits, à graines, herbacées et ligneuses, touffues et hautes, caduques et persistantes, annuelles et vivaces, couleurs chaudes et froides, à floraison estivale, printanière ou hivernale… Plantez varié !

Laissez pousser ce qui veut bien s’implanter dans votre jardin. Si les parties aériennes vous chagrinent vraiment car cela blesse votre sens de l’esthétisme – et vous en avez le droit, un jardin doit vous semblez beau, et la beauté est tellement subjective…- alors coupez les parties aériennes et laisser en terre les racines qui apporteront couvert et couverts (abri et nourriture si vous préférez) aux habitants du sol.

Que cela ne vous empêche pas de vous poser la question suivante : Pourquoi ? (ah ! l’homme et sa question fétiche) Pourquoi telle espèce animale ou végétale vient m’em… pardon, vient me causer quelque soucis. La réponse est simple : il y a déséquilibre.

Déséquilibre alimentaire et les plantes ne peuvent plus se défendre seules, déséquilibres dans les populations et l’une d’entre elles prend une part importante dans votre jardin.

En fait, on se pose ces questions lorsque la population émergente nuit à notre besoin d’esthétisme ou de récolte. Une invasion de pissenlit dans la prairie, c’est beau. Les mêmes fleurs jaunes dans les rosiers, ça peut faire désordre.

Les populations vivent là où elles trouvent ce dont elles ont besoin. Gîte et couverts. Surtout si les prédateurs sont en vacances.

Mais votre sens de l’observation vous fera apparaître que les indésirables changent d’année en année. La nature auto-régule ses populations. Encore faut il que l’homme ne lui joue pas des tours par derrière, car là, c’est le facteur temps qui entre en compte…

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biodiversité naturelle : matricaire dans prairie 

jachère fleurie, gestion différenciée

jachère fleurie, gestion différenciée, augmentation de la biodiversité