Avez-vous vu la nouvelle pub télé de l’enseigne Gammvert ? Pour ceux qui préfèrent la radio, et dans ce cas c’est déjà un moindre mal, le spot publicitaire montre un jardinier ( ?) en train de chanter dans son jardin. Jusque là, ça pouvait passer. Mais l’image n’est rien sans le son. Le jardinier trentenaire, non sans avoir coupé une tête de Dalhia pour s’en servir de micro, se met a pousser la chansonnette. Il a choisi cette merveille de la chanson française qu’est « j’ai encore rêvé d’elle » du groupe « Il était une fois » (1975) pour faire l’apologie de son enseigne jardin préférée, en modifiant les paroles évidemment. Occupez-vous de mes ennemis, je me charge de mes amis…

Le fait de supprimer une fleur de Dahlia ne suffisant pas à l’accomplissement de son crime, ce type chante comme une casserole. La roue grinçante de ma brouette métallique est plus audible. La justesse du ton est approximative, donc inexistante. Notre jardinier-trentenaire-chanteur devant représenter la ménagère de moins de 50 ans ( ? je ne suis plus sûr de rien…) chante comme un pied qu’il aurait pu ajouter à « géranium ». Oui car le bougre nous sort un géranium de 4 pieds, ( sans fleur…)  et pour ce faire, fini sa chanson par un gé-ra-nium-meu ! alors que dans un autre spot, il est question de sécateur qui lui –le bienheureux – se décline en sé-ca-teu-eur.

Mais bon, on excuse le géranium qui devait être encore dans la serre de bouturage au moment du cours de poésie, à moins qu’on lui ait introduit un gène de vache…

Dans une pub précédente, le même chanteur remontait ses gonades imitant Michael Jackson, et chantait toujours aussi mal. Le spot a été écourté supprimant cette dernière image affligeante. On comprend mieux pourquoi les carottes poussent dans la terre, pour imiter les autruches. Les tomates elles, rougiront de honte…

Cela dit, une pub sert à faire parler du produit, et c’est réussi.

Il y a tant de créateurs, tant d’artistes qui méritent d’être connus, est-on obligé de nous donner de la médiocrité ?

Gammvert ? le chanteur a oublié la gamme…

de Daniel Lys
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