Tout au long des cours d’art des jardins que j’ai suivis lors de ma jeunesse estudiantine, le message était clair : « une paire ne se justifie que pour un encadrement » ou encore « la dualité annule l’effet ». Donc deux végétaux identiques servent à marquer une entrée, une fenêtre (l’œil se portant entre les deux, c’est utile pour encadrer une vue intéressante) mais pas plus.
La règle était le chiffre impair pour ne pas faire d’impair. 1, 3, 5, 7, ou 9. Ajouter ou retrancher 1, c’était aller contre la règle établie, totalement contre nature, parce que tout le monde le sait, la nature ne compte pas les chiffres et nombres pairs.
Pourquoi les paquets de bulbes contiennent 10 ou 20 bulbes ? Pourquoi les barquettes d’annuelles rassemblent 6 ou 10 godets ? C’est surement parce que va mourir une plante en cours de route…
Franchement, la paire peut se mettre dans un jardin, il suffit que ce ne soit pas une vraie…
Explication : deux végétaux de la même espèce peuvent cohabiter proches l’un de l’autre mais il faut que la paire devienne un ensemble mère / fille, c’est-à-dire que les deux végétaux ne soient pas de la même grosseur, et là tout se passe bien.
Et puis, dans le cas d’un nombre impair, si vous plantez 19 ou 21 bulbes on ne verra pas la différence avec la mise en terre du paquet précité.
Faites des paires avec votre père ou vos pairs, mais n’en faites pas trop.