Si, vous aussi, vous voulez cultiver des pommes de terre pour les plus démunis, prenez contact avec l’association des Jardiniers de France. contact@jardiniersdefrance.com ou www.jardiniersdefrance.com

La pomme de terre solidaire pousse à Yquelon

Au jardin pour les autres : les travailleurs d’Ose avec Françoise Neute et Lucien Métivier.

Au jardin d’insertion d’Ose, la récolte de la pomme de terre et des légumes donne du travail et un repas aux plus démunis.

L’année 2008 a été déclarée « année internationale de la pomme de terre » par l’Onu. Ça tombe bien : au jardin d’Ose (Objectif emploi solidarité) à Yquelon, la production du tubercule s’annonce généreuse. Les 150 kg de semence donnés par l’association « Les Jardiniers de France » sont arrivés à maturité. La récolte servira à alimenter l’épicerie sociale. Depuis 13 ans, des milliers de plants de pommes de terre sont distribués sur plus d’une centaine de sites en France. Une opération baptisée « Jardins pour les autres ». Les légumes récoltés servent à approvisionner nombre d’associations caritatives.

Dans la Manche, Lucien Métivier a mis l’opération sur pied en 2001. « Nous avons choisi de donner les semences à Ose parce que l’association oeuvre pour la réinsertion des chômeurs en leur fournissant du travail. Et puis à l’époque, l’épicerie sociale se montait à Granville, ça correspondait aux objectifs de notre association : créer un réseau solidaire. »

Un emploi, un repas, une fierté

Les chômeurs retrouvent ainsi un emploi et ce qu’ils produisent sert de base alimentaire aux repas des plus démunis. Au jardin de Yquelon, des équipes d’une douzaine de personnes s’activent. Et bon an, mal an, ce sont deux tonnes et demi de pommes de terre qui sont récoltées en août. « Cette année, le tubercule s’appelle Daisy, une variété proche de la Bintje mais d’un meilleur rendement. » La semence fournie est produite par la société Germicopa, partenaire des « Jardiniers de France ». Le jardin est prolifique, d’autant qu’aux pommes de terre s’ajoutent tous les légumes de saison.

Aussi, l’été, avec la fermeture annuelle de l’épicerie sociale, s’ouvre la vente en direct au public. Le jeudi matin, on fait la queue pour un panier qui déborde de fraîcheur, la fierté des jardiniers en plus. « Nous n’avons pas de label mais on peut dire que nos légumes sont bio parce nous n’utilisons pas de produits chimiques », précise Françoise Neute, responsable de l’encadrement du personnel. Juste de la bouillie bordelaise et beaucoup, beaucoup d’huile de coude.

Article Ouest France vendredi 15 août 2008