Mai, mois du printemps et des semailles ?

Eh bien, nous y voilà. Le printemps tape au portillon du jardin avec ses allures de fin d’hiver ou d’été précoce, parfois un jour sur deux, juste pour montrer son vrai visage de mois farceur, moqueur, et sournois.

Le jardinier réveillé par le soudain éclairage chauffant extérieur, par la couleur flash des jonquilles, par les odeurs du groseillier jaune odorant (Ribes odorata) ou celles du chèvrefeuille arbustif (Lonicera fragrantissima), se sent pousser les ailes du planteur-tailleur-nettoyeur-semeur-repiqueur. Que dire de cette fougue bucolique attisée par le vert juvénile pointant au bout des branches du tilleul ? Attention danger !

Mai, c’est pour quand ?

Sans un soupçon de connaissance assaisonné d’une goûte de prudence, les risques de subir l’anéantissement d’une gelée tardive sont réels. Le jardinier non confirmé – et même les autres- nage parfois dans l’incertitude de ses actions. Sèmerais-je maintenant ou attendrais-je le passage des Cavaliers et des Saints de Glace ?  Cette année, c’est oui ! Dans un mois, ici dans le midi on se plaindra sûrement de l’été violent, de la sécheresse, allez donc savoir ! Mais pour l’instant, j’ai les graines de haricot et de courgette qui s’impatientent dans le paquet, et les tomates en godet trouvent le temps long. Le thermomètre donnant la température du sol indique 7°C, parfois bien moins, ce qui me fait tressaillir de rage, ou de froid, ou les deux…

Je répète, c’est pour quand ?

Tout est question d’observation, et de feeling, de perception. Notre pays est un ensemble de microclimat- aux humeurs changeantes.

Observez et écoutez la paroles des anciens qui eux ont l’expérience, le vécu du jardin et des caprices de la météo. Et n’allez pas croire au réchauffement climatique. C’est plutôt un dérèglement dans les périodes de froid, de chaud, de sec, de pluie…et qui occasionne des stress chez les végétaux et autres organismes vivants (dont nous faisons partie).

Les ateliers de jardinage organisés par des acteurs locaux sauront vous apporter les renseignements dont vous avez besoin, prenant en compte les particularités de votre jardin, biotope et biocénose rassemblés.

En fait, avril passe de région en région pour alerter la Nature sur l’augmentation de la durée des jours. Et comme avril commence par un poisson, personne ne le croit. C’est pour ça que le printemps joue à cache-cache avec l’hiver. Et mai joue les prolongations ! Mais vous n’êtes pas obligés de me croire…

anémone pulsatille

Anémone pulsatille