Je ne sais plus ce que je dois écrire; humeur de février, de mars, de fin d’hiver ou de printemps… Je suis en retard pour la taille des rosiers qui ont bien plus que des feuilles, les tiges s’allongent déjà. Les pêchers ont des points colorés, les abricotiers et certains pruniers font de même. Le cognassier du Japon dévoile ses corolles roses, les jonquilles embaument, les violettes veulent rivaliser avec les pervenches, les pousses de clématite cherchent leur support, les abeilles se promènent sur les viburnum. Les momies des cigales de l’été, encore accrochées au tronc du cerisier vont bientôt laisser la place à leur descendance si ce temps continue. Bref, le jardinier est tiraillé entre son retard par rapport à l’avance de la saison et  la sagesse qui lui dicte qu’il est urgent de ne pas se presser.

On sait bien qu’il n’y a plus de saison ma bonne dame! Ou plutôt, si, il y en a bien une mais on ne sait pas laquelle; entre l’hiver et le printemps, vous choisissez entre l’hitemps ou le prinver… On avait déjà inventé le printomne pour les saisons pourries bien pluvieuses. J’aime bien le prinver… ou l’hiverté. Bon faut pas exagérer non plus. Si vous avez des idées pour nommer la saison entre l’hiver et le printemps, celle où le jardinier perd la tête, où tout s’affole et fonce dans l’incertitude d’une froidure tardive, ou pas, laissez un commentaire, ça peut être marrant.  Dans quelques jours on sera en marvril et cette dernière semaine de févriars sera très humide, voire plus. Mais pas de gelée de prévue par chez nous. Faudrait que ça tienne jusqu’en avrimai…

hellébore   abeille sur viburnum   sarcococca

clématite en graine   viburnum tinus   pervenche